Arles : Triomphe de José Maria Manzanares en ouverture de la Féria

© Mélanie Huertas

Arles, Samedi 20 avril

6 toros de Garcigrande pour

Morante de la Puebla : silence et silence

José Maria Manzanares : une oreille et 2 oreilles

Alvaro Lorenzo : une oreille et salut au tiers

Photos : Mélanie Huertas

Poids des toros : 510, 500, 525, 535, 540, 530 kgs

4/5 d’arènes, temps couvert

Le public d’Arles a vu un Morante décidé bien qu’avec peu de chance au sorteo. Quelques détails intéressants à la cape à son premier adversaire, la faena allant à menos. Un mete y saca, trois pinchazos et deux descabellos ont raison de son  premier adversaire.

Son second est le mieux présenté de l’après-midi. Après quelques parones templés le maestro se fait désarmer. Toro qui se fait cataloguer comme peu fiable car il prend deux puyazos appuyé un tercio de banderilles. Morante lui donne une entame par le bas avec de beau doblones puis une excellente série de derechazos dont deux profonds. Malheureusement le bicho s’éteint bien vite. Silence après une entière légèrement de côté.

Le premier toro de Manzanares prend deux picotazos applaudis par le public. Très beau quite d’Alvaro Lorenzo par chicuelinas. L’alicantin fait sonner la musique après deux belles séries des deux côtés mais de profil. Il se croise ensuite sur la gauche. Grosse entière de côté provoquant une forte hémorragie buccale au toro. 1 avis. Une oreille assez généreuse de la part de la présidence.

A son second, Manzanares entame également par parones en se faisant désarmer. Le toro ne prend qu’une seule pique.  Le maestro donne une faena à la voix poussant un toro qui a du mal à démarrer dans ses retranchements. A noter de beaux cites de loin sur la droite. Une belle mise à mort par recibir après un avis font tomber les deux oreilles du palco.

Le premier toro d’Alvaro Lorenzo prend deux piques sans grand relief. Le manchego décidé sert à son toro une faena très technique mais gâché par le peu de transmission du toro. Passage obligé par redondos inversés et manoletinas forcées en fin de faena. Le torero donnant à lui seul ce qui manque au toro. Une entière déclenche elle aussi une oreille généreuse.

Le sixième exemplaire de Garcigrande est un sacré paroissien qui comme ses frères donne des extranos à la cape. Deux chutes spectaculaires du picador, la deuxième ayant entrainé son transfert à l’infirmerie. Suivi d’une grosse pique donné par le deuxième picador ovationné à sa sortie. Le toro saute comme un chat et se retourne vite. En excellent technicien qu’il est Lorenzo lui donne des demies passes pour pallier à son manque de recorrido. Un effort méritoire de courage et de pundonor. Deux tiers d’épée après un avis clôt le débat. Le public arlésien reconnait l’engagement du torero qui effectue un salut au tiers.

Juan Medina