Céret : un défi torista pour Francisco Montero

L’ADAC de Céret a annoncé une encerrona de Francisco Montero lors de la prochaine féria qui se déroulera le 18/19 juillet prochain. Le novillero espagnol s’enfermera face à six ganaderias des plus compliquées du panorama taurin :

Saltillo – Hubert Yonnet – Barcial – Concha y Sierra – Dolores Aguirre – Los Maños

Pure folie ou accomplissement de grande chose ?

Pour faire un retour sur l’histoire de Montero, sans contrat, il s’est construit dans les capeas pour pouvoir continuer à avoir le contact avec le toro. Il a pu y toréer toutes sortes de bétail, notamment des cinqueños de présentation digne de Madrid.

Après cette annonce fracassante, beaucoup se posent la question ! A l’heure actuelle, Francisco Montero compte 10 novilladas à son actif. Certes, l’espagnol s’est cogné des Monteviejo, Prieto de la Cal, Saltillo, Partido de Resina ou autres cornus dans le type, mais un défi de cette taille ne se construit pas du jour au lendemain.

La réalité du ruedo n’est pas la même lors d’une encerrona ou d’une novillada. Le défi du seul contre six est d’une exigence particulière. A voir l’état d’Antonio Ferrera ou d’Emilio de Justo cette année après avoir combattu leur 6 adversaires, malgré 20 ans de carrière pour l’un et quelques vingt corridas de Victorino Martin pour l’autre…

Cela sera le plus grand défi de la jeune carrière de Francisco Montero. Il aura le soutient populaire de son côté, et quoi qu’il se passe, il y aura un avant et un après !

Les raisons d’y croire :

Montero a faim. Son envie débordante d’être torero est un atout indéniable au moment de se frotter à un défi de cette envergure.

La plaza : Céret. Un public torista et exigeant mais qui sait reconnaître les efforts d’un torero face à des novillos de cette exigence.

Ses dernières sorties ont montré qu’il était capable de se mettre au niveau de tous type de ganaderias, notamment les plus exigeantes de la planète taurine. Même si ce n’est pas la même chose de tuer deux novillos et d’en tuer six, la confiance est, pour l’instant, avec lui.

Les raisons de douter :

Le peu de novilladas toréées est évidemment un facteur à prendre en compte au moment de relever un tel défi. Moins d’expérience et donc moins de ressources dans les difficultés.

Son toreo très engagé le place souvent à la merci de l’animal. Il ne faudra pas que Francisco Montero hésite car les six novillos qui sortiront en piste le rappelleront à l’odre.

Bilan :

Un événement alléchant qui devrait rassembler un bon nombre d’aficionados dans les arènes catalanes de Céret. Septique ou confiant, il faudra être présent ce jour-là pour pouvoir savoir si Francisco Montero réussira ce défi qui, certes à échelle moindre, rappelle celui d’un certain Ivan Fandiño…

Jean Dos Santos