Dax : La grande année Daniel Luque mélangée avec le technicien Perera, face à de décevants Luis Algarra

Dax, Dimanche 8 septembre

6 toros de Luis Algarra pou

Miguel Angel Perera : silence après 2 avis et 2 oreilles

Daniel Luque : silence et 2 oreilles

Pablo Aguado : silence et une oreille

Dernière corrida de la Temporada dacquoise et de cette Temporada 2019 dans le Sud Ouest. Dans une arène remplie au 8/10, les toros de Luis Algarra ont déçu une troisième fois cette année, après leur prestation à Mont de Marsan et Bayonne.

Très juste de présentation, c’est le manque de caste des toros de Luis Algarra qui a fait défaut tout au long de la tarde. Les trois premiers sans race et ne laissant aucun espoir aux toreros de s’exprimer. Les trois derniers manquant de fond et de saveur, mais possèdent quelques qualités de noblesse pour relever le bilan final de cette corrida.

Daniel Luque et Miguel Angel Perera sortent tous les deux en triomphe mais c’est bien Luque qui domine l’après-midi. Après Vic-Fezensac, Aire sur l’Adour, Mont de Marsan et Bayonne, le torero de Gerena s’est ouvert les portes de Dax pour terminer une Temporada 2019 d’excellent niveau. La technique et la maturité du toreo de Perera lui permet de l’accompagner en triomphe.

Pablo Aguado est resté un ton en dessous de ses compagnons de cartel mai obtient tout de même une oreille face à son dernier.

Toro a Toro

Le premier Luis Algarra est de présentation moyenne. Difficile à fixer à son entrée en piste, Perera tente de donner des véroniques pieds joints en restant immobile. 2 piques correctes. En début de faena, le toro vient de loin. Perera propose des passes cambiadas et enchaîne par plusieurs séries droitières de bonne facture. Le toro est noble mais manque de transmission et de force. Ce dernier se retrouve souvent cornes dans le sable. À gauche, les séries sont moins fluides. Laborieux aux aciers il écoute les 2 avis et se sauve in extremis grâce à un descabello efficace après plusieurs tentatives.

Juste de présentation également le second exemplaire dédié à Daniel Luque. 2 piques. Le toro est fade, il manque cruellement de transmission. Luque trace plusieurs séries sur le passage sans grand écho sur les tendidos. Il tue d’une entière de côté après plusieurs pinchazos.

Mal présenté le troisième Luis Algarra, qui prend deux piques avec une lidia approximative de Pablo Aguado. Le toro est totalement décasté, il n’y a rien à en tirer. Le sévillan tue d’une entière qui nécessite le descabello.

Miguel Angel Perera face au 4ème de présentation juste une nouvelle fois. 2 rencontres équestres. En début de faena le toro charge correctement sur deux séries droitières avant de tomber en intensité. Malgré l’accompagnement de la musique, le travail bien technique de Perera manque de transmission. En réduisant la distance et donc la longueur de charge de l’animal, le torero parvient à relever le niveau de sa faena. Il reste entre les cornes et fait tourner le toro autour de lui. Il tue d’une entière assez longue d’effet mais efficace. Les 2 oreilles tombent.

Le cinquième pour Daniel Luque qui réceptionne le toro par véroniques données avec grande douceur (et précision). 2 piques. Le faena met du temps à prendre mais Luque réalise un travail assez complet, en essayant de toréer avec le plus de templé possible. Ses séries vont a mas et le torero de Gerena se relâche de plus en plus. Sa fin de faena par luquecinas marque le point culminant de ce 5ème acte, où il réussit à enrouler le toro autour de lui en changeant de main. Malheureusement il pinche mais réussit une seconde estocade efficace qui libèrent deux oreilles de bien meilleur poids que les précédentes.

Pablo Aguado s’applique à la cape, essayant de réceptionner son toro avec douceur. 2 piques. Le sévillan réalise une bonne entame à droite. Il torée relâché mais souvent fuera de sitio, traçant trop de muletazos sur la périphérie. Sur la seconde partie de faena, Aguado se reprend et propose une tauromachie un peu plus sincère avec quelques détails notables. Grâce à une bonne estocade, il obtient une oreille méritée.

Jean Dos Santos