Mont de Marsan : le naufrage « El Parralejo » pour le No Hay Billetes de la Madeleine 2025

La corrida de ce samedi était attendue avec un « No hay billetes » annoncé dès jeudi matin. Ce fut finalement une longue traversée du désert à cause d’un lot de El Parralejo proche du néant.

Que ce soit la présentation navrante de l’ensemble du lot ou le manque de caste général, le contenu de la corrida s’est restreint à une entame de faena intense de Clemente.

Clemente face à son second

Une après-midi décevante où le Français, doté du moins pire lot, a pu écrire les meilleurs passages. Roca Rey a été professionnel pour tenter de contenter une partie du public novice, venu le voir triompher. Il n’en fut rien, grâce à une présidence — soulignons-le — qui a tenu la baraque cet après-midi. Pour Juan Ortega, rien à retenir d’une après-midi sans options ni contenu.

On notera les vilains bajonazos dont nous ont gratifiés les trois maestros ainsi que des mises en suerte inexistantes, sauf pour Clemente.

On reviendra demain voir les Victorino Martín pour clôturer, on l’espère, la Madeleine 2025 de la meilleure des manières.

Toro a toro

Le premier toro de El Parralejo est bien fait mais avec les bouts des cornes abîmés. Deux piques légères. Juan Ortega ne peut rien faire, le toro manque de forces et n’a pas les capacités de suivre la cadence. Un vilain bajonazo conclut l’affaire.

Le second est mal présenté, aux armures vilaines et abîmées. Deux piques avec une mise en suerte ratée par Roca Rey. Clemente donne le ton à la cape, quite auquel répond Roca Rey avec brio. Malgré une entame de faena spectaculaire à genoux, Roca Rey ne peut imprimer le rythme nécessaire, faute aux conditions de l’animal. Ce ne sont pas les quelques adornos liés qui changeront les choses. Il tue d’un vilain bajonazo, avant une pétition mineure initiée par les moins initiés.

Le troisième est juste de présentation. Deux petites piques. Clemente donne le ton de sa faena en citant l’animal de loin. Il sert deux séries de derechazos profonds qui déclenchent la musique. Malheureusement, la suite va a menos avec un toro qui baisse nettement de régime. Clemente ne parvient pas à trouver de la profondeur, le toro s’arrêtant de plus en plus. Il tue d’un bajonazo efficace. Pétition largement non majoritaire et pas entendue par une présidence qui reste cohérente. À noter l’attitude de la cuadrilla qui demande également l’oreille ?

Le quatrième toro de El Parralejo est plus massif et au berceau large. Deux piques et une mise en suerte inexistante. Le toro est sans options, manquant de caste et de forces. Juan Ortega ne peut rien faire et tue d’une vilaine épée.

Le cinquième est correct de présentation, même si les armures sont encore et toujours abîmées. Mise en suerte inexistante pour Roca Rey aussi, et deux piques légères. Roca Rey se sent obligé de tenter quelques séries, mais le toro a trop peu à donner. Il tue d’une entière d’école foudroyante.

Le dernier El Parralejo est le mieux présenté, aux pointes abîmées. Clemente réalise une exceptionnelle réception avec large de rodillas et chicuelinas ajustées qui réveillent les tendidos. Deux petites piques. Clemente réalise un début de faena correct, mais parfois trop accroché. Le Français s’emploie pour quelques séries qui déclenchent la musique sous la pression populaire. Il tue finalement d’un vilain bajonazo.

Mont-de-Marsan, samedi 19 juillet 2025

6 toros de El Parralejo pour :
Juan Ortega : silence et silence
Andrés Roca Rey : salut et silence
Clemente : salut et silence