Mont de Marsan : les Cuillé déçoivent pour la novillada de la Madeleine 2025

Le Plumaçon a débuté sa journée taurine par une très décevante novillada de Cuillé ce samedi matin. Le public était venu en nombre, avec une nouvelle fois de très jeunes aficionados sur les gradins. Une matinée qui laisse le Plumaçon dans la déception, en attendant l’arrivée du Roi péruvien cet après-midi.

Répétés après une bonne prestation en 2023, les pensionnaires du Grand Banon n’ont pas démontré les mêmes qualités que leurs aînés. Les six exemplaires de Cuillé sont sortis de présentation insuffisante, notamment par le trapío des trois premiers, trop légers pour la catégorie, tout comme par des armures peu harmonieuses. En piste, le manque de race, de forces et de mobilité aura laissé les novilleros sans solution pour briller.

L’unique oreille de la novillada

Martin Morilla a coupé l’unique oreille de la matinée, dans une prestation encore trop verte et manquant de maîtrise. Le protégé de Juan José Padilla, déjà vu à Garlin en début de temporada, doit encore progresser pour affiner son toreo. Face à son premier, l’exemplaire permettant de lier le plus, il a servi une faena agréable mais manquant un peu de fond.

Aaron Palacio est prêt pour l’alternative. Que ce soit à la cape ou à la muleta, et malgré le peu d’adversité, l’Espagnol a varié son répertoire et offert un toreo de cape largement supérieur. Dommage que l’adversité n’ait pas été au rendez-vous.

Aaron Palacio a montré les meilleures dispositions

Pour El Mene, attendu dans l’après-midi à Santander, sa nouvelle sortie en terres françaises fut décevante, sur deux faenas sans écho. Il a fait durer sa première faena au-delà du nécessaire, et son second ne permettait pas de briller outre mesure.

Toro a toro

Le premier novillo de Cuillé est un sobrero avec peu de tête. Très bon travail à la cape d’Aaron Palacio, qui varie son toreo de la réception jusqu’à la mise en suerte. 2 picotazos. La faena d’Aaron Palacio est sérieuse face à un novillo mobile mais manquant de race. Il charge la tête haute, mais Palacio parvient à rectifier sur plusieurs séquences. La faena est plus longue que nécessaire, avant des épées délicates qui lui font perdre une oreille.

Le second Cuillé frappe fort contre le burladero à sa sortie et passe près de la lésion. Avec beaucoup d’énergie, il charge dans le capote d’El Mene. 2 piques en s’employant légèrement. Le novillo décasté se réfugie près des planches dès l’entame de faena. El Mene fait durer et durer sans aucune structure, et les sifflets commencent à pleuvoir. Il conclut (enfin) d’une demi-lame inefficace et du descabello.

Martin Morilla hérite du troisième Cuillé, qui prend 2 picotazos. L’animal est mobile et offre des possibilités au torero. Morilla réalise une faena agréable mais manquant un peu de fond face à un collaborateur correct. 1 entière un peu arrière fait effet avec un peu de délai. Une oreille accordée par une présidence facile à convaincre.

Aaron Palacio hérite du quatrième novillo de Cuillé, avec davantage de trapío que les trois premiers. Il réalise une belle réception à la cape. L’animal est juste de forces et prend 2 petites piques. Malgré les efforts d’Aaron Palacio, le novillo ne rompt pas. Il charge sans transmission ni classe aux sollicitations de l’Aragonais. Belle épée pour conclure. La présidence ne cède heureusement pas à la pétition. La solide actuaction de Palacio ne pouvait pas mériter mieux, faute d’adversité.

Le cinquième Cuillé sort avec les armures abîmées. Il prend 2 piques sans s’impliquer, dans une lidia discrète d’El Mene. La faena est sans aucune saveur ni grand intérêt, faute à un novillo sans charge et un torero qui n’a pas grand-chose à dire. El Mene tue d’une belle entière.

Le dernier est de très joli trapío pour clore la matinée. Les mises en suerte de Martin Morilla sont chaotiques pour deux rencontres peu disputées. La faena est irrégulière, avec un nouvel exemplaire qui manque de mobilité et de fond. Une dernière prestation dans la lignée des précédentes.

6 novillos de Cuillé (1er bis) pour
Aaron Palacio : salut après avis et salut
El Mene : silence et silence
Martin Morilla : une oreille après avis

Jean Dos Santos