Zaragoza : Daniel Luque aux portes du triomphe, Tristan Barroso coupe une belle oreille

Ce samedi, les arènes de La Misericordia affichaient complet : plus une place disponible ! Roca Rey était annoncé au cartel, mais c’est finalement Daniel Luque qui est venu en remplacement du torero péruvien.

Au programme, les toros de Juan Pedro Domecq, de présentation correcte, au jeu et à la race inégaux. Tous se sont montrés plutôt nobles, collaborateurs et sans vices majeurs, mais aux forces limitées.

Naturelle élégante de Daniel Luque ©Philippe Gil Mir

Alejandro Talavante ouvrait le cartel face à un premier toro collaborateur et mobile. L’Espagnol réalisa une prestation correcte, mais imprécise à l’épée. Devant son second adversaire, les choses ne décollèrent jamais vraiment, manquant d’intensité et de profondeur. Il quitta les arènes dans l’anonymat.

Daniel Luque fut, une fois encore, l’homme de la situation. Face à son premier, un toro manquant d’énergie pour durer jusqu’à la fin, il sut tirer des séries intelligentes et bien construites. Une conclusion malheureuse à l’épée laissa le matador frustré, mais le public l’invita tout de même à saluer.
Devant son second, Luque fit du Luque : classe, torería et maîtrise face à un toro noble mais sans grande transmission. Son engagement total lui valut une vilaine voltereta, dont il se remit avec courage pour estoquer d’une belle épée, un peu longue d’effet. Les deux oreilles furent accordées avec une certaine générosité, mais son entrega fut irréprochable pour cette dernière apparition de la saison.

Naturelle profonde de Tristan Barroso à son premier toro ©Philippe Gil Mir

Tristán Barroso avait une belle occasion de clôturer sa temporada dans un cartel de prestige. Le torero français ne laissa pas passer sa chance face à un premier toro noble et coopératif de Juan Pedro Domecq. Il réalisa un bon travail de cape, menant son adversaire avec justesse dans le premier tercio.
Sérieux et appliqué, Tristán servit ensuite une faena intelligente, d’abord dominatrice puis élégante, avec plusieurs séries de belle tenue qui trouvèrent écho sur les tendidos. L’épée fit son œuvre, et il coupa la première oreille de la tarde. Face à son second toro, moins complet, Barroso trouva encore les ressources pour tirer le meilleur d’un adversaire qu’il sut contenir et dominer. Malheureusement, une épée entière mais peu efficace le priva d’un second trophée. Une dernière sortie 2025 solide et prometteuse, de bon augure pour une année 2026 qui s’annonce tout aussi décisive.

Tristan Barroso face au joli 6e toro de Juan Pedro Domecq ©Philippe Gil Mir

6 toros de Juan Pedro Domecq pour
Alejandro Talavante : silence après avis et silence
Daniel Luque : salut et 2 oreilles après 2 avis
Tristan Barroso : une oreille et salut

Jean Dos Santos