Les coups de coeur/coups de gueule de la Temporada 2018

Coups de coeur

Premier coup de coeur à la Temporada 2018 d’Emilio de Justo. Une saison marquée par des triomphes importants et une affirmation que personne ne pourra contester.

Il aura triomphé avec régularité dans les arènes les plus importantes où il est passé (Las Ventas, Mont de Marsan, Dax, Valladolid, Burgos) ou coupé des oreilles de poids (Pamplona, Vic-Fezensac, Nîmes…), face à des ganaderias qui en imposent (Victorino Martin (à 7 reprises), Adolfo Martin, La Quinta, Puerto de San Lorenzo, Pedraza de Yeltes, Ana Romero...).

Une régularité donc qui lui permettra de postuler avec encore plus de crédit dans une Temporada 2019 où les plus grandes arènes du Monde devraient lui ouvrir leurs portes.

Coup de coeur également pour le novillero Alejandro Mora, et les organisateurs de Garlin qui m’ont permis de le découvrir, qui est pour moi la révélation de cette année 2018 malgré seulement 3 actuations (Garlin, San Agustin de Guadalix et Zaragoza). Un talent brut qui devrait certainement exploser l’an prochain !

Coup de coeur aux organisateurs d’Alès qui ont su rendre hommage au maestro Alberto Aguilar pour sa despedida.

Enfin coup de coeur pour le lot de Ana Romero sorti à Azpeitia le Dimanche 29 juillet pour sa bravoure au cheval, sa caste et son jeu dans le dernier tiers. Un lot complet et une ganaderia intéressante qui serait bon de revoir dans notre pays en 2019 !

Jean Dos Santos

Mes pensées vont en premier lieu et irrémédiablement vers Ivan Fandiño qui nous manque terriblement.

Sans hésitation, mon coup de cœur va pour “OCTAVIO CHACON” pour sa grande démonstration au premier Dolores Aguirre lors de la Madeleine ! Eblouissant de maturité, de sérénité et de technique…et surtout enfin un Torero qui remet le mot “Lidia” à l’ordre du jour et dans les diverses reseñas ! Je n’y croyais plus…

Un chef de lidia qui pourrait devenir indispensable….

Confirmation de la Toreria et du pundonor de “EMILIO DE JUSTO”, notamment en septembre pour les Victorinos et les 2 oreilles à Las Ventas qui sont vraiment les bienvenues.

Autre coup de Coeur, même si je ne l’ai pas vécu en direct, c’est le grand triomphe indiscutable de l’oublié, du mis à l’écart : “DIEGO URDIALES » à Bilbao puis à Madrid.

Que ces 2 Toreros triomphent ainsi à Las Ventas lors de la feria d’Automne m’a fait énormément plaisir et m’a réjoui pour eux car ils le méritent vraiment vu leurs trajectoires respectives ! Suerte…

En novillada, coup de coeur pour l’intérêt global du lot de “Agualduce” à Parentis, élevage que je découvrais.

Pensées également pour “Paco Ureña” qui est bien mal récompensé de son Toreo intègre avec sa grave blessure à l’œil.

Laurent Bernède

Coup de cœur pour le dimanche de la Féria des Vendanges de Nîmes

Vraiment grande journée de Toros à Nîmes le dimanche 16 septembre avec en matinée, la tauromachie française a brillé à pied avec Sébastien CastellaJuan Bautista et à cheval avec Léa Vicens devant des arènes combles. Avec une présidence généreuse (10 oreilles et une queue), Sébastien Castella a totalement séduit dans son toréo tandis que l’émotion était au rendez-vous avec Jean-Baptiste Jalabert qui avait annoncé un peu plus tôt son retrait des ruedos.

Spectacle totalement différent pour la tarde avec les Victorino Martin et trois confirmations d’alternatives pour Octavio ChaconEmilio de Justo et Pepe Moral. Une corrida dure où de véritables combats sont menés face à d’exigeants adversaires. Chacon sort en triomphe tandis que De Justo confirme son nouveau statut et sa saison triomphale dans le Sud-Ouest. Moral laisse entrevoir de belles promesses mais sa blessure face au 6e a laissé un goût d’inachevé pour celui qui aurait aussi pu sortir par la Grande Porte. Bref, un dimanche aux tauromachies et Toros totalement différents qui auront emballé l’aficion.

Maxime Gil

 Coups de Gueule 

Aux organisateurs du Sud Ouest entre autres.. (St Sever, Eauze, Villeneuve-de-Marsan, Dax, Mont-de-Marsan..) pour avoir organisé des mano a mano (ou mixte) répétitifs, sans intérêt Taurin sinon mercantiles, sans compétencia particulière.  Des configurations qui ferment les cartels, empéchent de jeunes Toreros émergeants de s’exprimer, certains attendant en vain que leur téléphone sonne… et privent l’aficionado de découvrir de nouveaux espoirs !

Aux pseudos “vedettes“, qui sont d’ailleurs désormais incapables de remplir une arène sur leur seul nom, à l’empressa “Matilla” entres autres qui verrouillent le marché,  imposant  des élevages fades, là aussi bien trop souvent répétitifs et du même encaste, avec des Toros sans grande personnalité, ou le seul objectif est qu’ils permettent, qu’ils collaborent… reléguant le 1er tiers et la lidia à une parodie ! sin Toros no hay corrida…

Coup de gueule à des présidences complices dans les courses citées précedemment, favorisant des triomphes faciles en trompe l’oeil.. ou le Toro de combat n’est plus qu’un faire valoir !

Des Alguacils qui font le paseo et dont leur role s’arrêtent désormais là…à quoi servent-t-ils ?  

Des piques bien trop souvent montées à l’envers dans l’indifférence générale (quasiment toutes lors des Victorinos de Septembre au Plumaçon)….

Laurent Bernède

Coup de gueule à des présidences bien trop généreuses qui enlèvent tout le prestige au véritable triomphe, donnant des oreilles généreuses qui évitent aux toreros de se remettre en question. Je ne pense pas que banaliser le triomphe permette aux toreros (et surtout aux novilleros) d’aller de l’avant et de progresser.

​Coup de gueule également aux pseudos figuras qui se présentent dans nos plazas sans forcément l’envie de triompher alors qu’une poignée de torero est en train d’émerger (Alvaro Lorenzo, Javier Cortés, Pablo Aguado, Gomez del Pilar, Juan Leal…) et dont la place est monopolisé par quelques toreros (El Juli, Morante, Manzanares…). Avec l’arrêt en cette fin de saison du courageux Juan José Padilla, du loyal Juan Bautista ou de l’incompréhensible Talavante, pas moins d’une centaine de poste devraient être libérés. En espérant que les empresas ouvrent les portes à ces toreros dont l’envie de triompher est présente chaque après-midi.

​Coup de gueule aux organisateurs montois pour l’absence au cartel d’Alberto Lamelas. L’espagnol avait payé de sa personne les deux années précédentes, terminant ses deux dimanche après-midi à Layné. En plus de cette absence, les organisateurs se sont autorisés un “retro 2017” dans le programme de la corrida du dimanche, avec un retour sur le combat… entre Alberto Lamelas et un toro d’Adolfo Martin !… 

​Enfin coup de gueule aux organisateurs qui ont laissé sur la touche Alberto Aguilar pour sa saison de despedida, lui qui a montré tant de courage et d’engagement dans nos plazas françaises. Une dernière saison donc qui se conclut par 3 petits contrats. Triste fin…

Jean Dos Santos

Coup de gueule à la présidence biterroise 

Depuis l’instauration de la présidence unique à Béziers (Féria 2014), le débat ressurgit chaque été. Pour sortir en triomphe du Plateau de Valras, il faut que le palco offre deux oreilles. De la dureté dans un règlement inflexible aux yeux de Michel Daudé, président exigeant qui ne cesse de se mettre l’aficion locale à dos. Malgré une pétition unanime, la Grande Porte n’a pas été offerte à Juan José Padilla, alors même que le Cyclone de Jerez faisait ses adieux à la France. Un épisode de plus qui s’ajoute à ses relations glaciales avec Juan Bautista. Une rigidité qui contraste complètement avec la générosité nîmoise… 

Maxime Gil