Aire sur l’Adour, Mercredi 1er mai
6 novillos de Juan Luis Fraile pour
Juan Carlos Carballo : silence et une oreille
Maxime Solera : silence et silencn’e après avis
Dorian Canton : silence et une oreille après avis
6/10 arènes – Temps globalement ensoleillé. 15 piques
Traditionnelle novillada d’Aire sur l’Adour organisée cette année par les Arsouillos.
Une novillada du fer de Juan Luis Fraile, sérieuse de gabarit, inégale en comportement, les 3 premiers novillos difficiles à manier et à toréer, le 4e et 6e maniables et le 5e éteint mais toréable. Décevant sur le tercio de piques malgré 15 rencontres au cheval. Aucun n’a montré de la caste et de la bravoure lors de ce premier tiers.
Juan Carlos Carballo a laissé les passages les plus intéressants de l’après-midi. Discret face à son premier qui se révèle compliqué, il s’accommode plus facilement du second, coopératif du début jusqu’à la fin. Malgré une faena donnée sur la périphérie, il réalise les meilleures séries face à un bon exemplaire de Juan Luis Fraile. Il obtient une oreille amplement méritée après une estocade engagée spectaculaire qui lui vaudra un départ vers l’hôpital de Mont de Marsan.
Dorian Canton coupe lui aussi une oreille face à son dernier, maniable et coopératif. Le béarnais trace plusieurs séries de bonne facture, notamment à droite avant de conclure d’une entière engagée mais devant et légèrement de côté. Face à son premier, il fait le travail sans toutefois aller au-delà d’un animal compliqué.
Maxime Solera laisse en cette après-midi un léger goût d’inachevé. Mal loti avec son premier qu’il reçoit à Puerta Gayola, quasiment impossible à toréer, le provençal fait les efforts face au second sans réussir à maîtriser pleinement son sujet et à séduire le public aturin.
Comme il est désormais de coutume, le pasodoble “Ivan Fandiño” a résonné à la mort du 3ème toro.
Bonne (et respectueuse du spectacle en piste) ambiance des Bandas conviés entre les différents novillos de la tarde.
Novillo a Novillo
Le premier de Juan Luis Fraile de bon gabarit pour Juan Carlos Carballo. Lidia approximative de l’espagnol qui mène le novillo pour 2 rencontres. Le novillo part facilement au cheval mais en sort également seul. Maxime Solera le place pour une troisième rencontre similaire. Début de faena par doblones bien réalisées. Le novillo a des qualités mais exige une technique maîtrisée. Carballo dessine des séries avec le bout de sa muleta sans vraiment peser sur son adversaire qu’il fait tomber lorsqu’il est dépassé. À gauche, le novillo proteste dans la muleta, défaut que ne parvient pas à corriger Carballo. Il tue d’une entière plate qui fait effet au troisième essai. Silence
Maxime Solera reçoit le second Fraile à puerta gayola. Le français mène une bonne lidia. Il conduit le novillo au cheval à 4 reprises. Le Fraile pousse sur les 2 premières mais sort seul de la 3ème rencontre avant de protester sur la dernière. Tercio de banderilles contrarié par un novillo qui reste sur ses gardes. Solera entame une faena qui s’avère compliquée. Le novillo est le maître du ruedo, restant difficile à manier. Le novillero français tente de faire ce qu’il peut. Quasiment inexploitable à droite, la corne gauche est très difficile. En difficulté aux aciers. Silence
Dorian Canton réceptionne le troisième. Il mène une lidia sérieuse pour 2 rencontres avec la cavalerie. La seconde mal exécutée par son picador. Très bon tercio de banderilles de Mathieu Guillon et Manolo de los Reyes. Le novillo vient bien sur l’entame par doblones. Dorian enchaîne sur le piton droit mais le novillo tombe sitôt il baisse la main. Le novillo perd ensuite de son régime ce qui donne une faena monotone malgré les efforts du béarnais, impuissant sur le coup. En difficulté aux aciers, il estoque son adversaire d’une entière de côté et d’un descabello.
Le pasodoble “Ivan Fandiño” est joué avant la sortie du 3ème novillo.
Juan Carlos Carballo revient en piste avec sérieux et application. Sa lidia est bonne pour emmener un novillo à la pique à trois reprises. Le Fraile proteste au cheval et s’en va de lui-même. Applaudissements pour le picador. Carballo entame sa faena par d’excellents doblones qui portent sur les tendidos. Le novillo collabore et permet à Carballo de dessiner de bonnes séries sur les deux pitons avec l’accompagnement de l’orchestre. Malgré le fait que l’espagnol pourrait se croiser davantage, il livre une prestation intéressante dans l’ensemble face à ce bon novillo de Fraile. Il l’estoque d’une entière engagée au prix d’une voltera spectaculaire résultant d’une cornada interne. Il coupe une oreille méritée.
Maxime Solera face au second de son lot. 2 piques où le novillo pousse sur la première avant de rapidement manquer de force sur le reste de la lidia. Dans le dernier tiers, le français fait face à un novillo fade qui manque de transmission. Malgré l’application du français, sa faena ne transmet pas et laisse le public dans le silence. En difficulté aux aciers. 1 avis.
Le dernier met la tête dans la cape de Canton. Lidia approximative pour 2 rencontres avec la cavalerie sans histoire. Salut aux banderilles du Santo après deux bonnes paires. Le toro est maniable dans le dernier tiers, il coopère avec le français qui fait le travail sur les deux cornes. Il tue d’une entière portée avec sincérité mais en avant. Long à tomber. 1 oreille et avis
Jean Dos Santos