Béziers : terne corrida mixte pour l’ouverture de Féria

Photo : Jérémy Brusquère

C’est une terne corrida mixte qui a ouvert la féria de Béziers 2021. Devant environ 6000 personnes, Léa Vicens a hérité d’un faible lot de Bohorquez quand André Roca Rey et El Rafi ont touché d’inégaux Victoriano del Rio. 

A cheval, Léa Vicens fait face à un premier exemplaire coopératif, bien que manquant de charge. Si la Nîmoise parvient à faire parcourir un frisson au cours de la faena, sa défaillance à l’épée la prive de tout trophée. Lors de son second combat, elle parvient à décrocher une oreille grâce à son aisance et sa technique à cheval, et avec une épée entière, devant un Bohorquez malgré tout manso. 

À pied, les deux matadors ont failli aux aciers, se privant ainsi de tout sacre. Roca Rey entame sa course devant un Victoriano diminué physiquement, touché à la patte arrière droite. En dépit de sa technique à la muleta, le Péruvien sort dans le silence après trois épées. Il en fut de même à l’issue de son retour sur le sable. Pourtant, sa faena, construite en deux temps, aurait pu lui permettre d’obtenir une oreille. D’abord de haute intensité, à genoux, face à un adversaire combatif, la perte de rythme de ce dernier entraîne le maestro dans une faena plus douce, conclue par des manoletinas et trois essais pour mettre fin au combat. 

Enfin, El Rafi aurait pu être le triomphateur de la soirée. Pour sa première à Béziers comme matador, le Nîmois a laissé la meilleure impression de la soirée, notamment lors d’un quite avec Roca Rey face au troisième Victoriano. Muleta en main, il offre la plus belle faena de la soirée, sur les deux cornes. Mais l’épée le prive de toute oreille. Et c’est sur un nouvel échec aux aciers que le nouveau matador français a conclu la corrida, malgré un début de faena rythmée, plombée ensuite par la baisse de rythme de son adversaire. 

Environ 6000 personnes 

Béziers – Jeudi 12 août 2021

Toros de Fermin Bohorquez et Victoriano del Rio pour
Léa Vicens : silence et oreille 
Andrés Roca Rey : silence et salut
El Rafi : salut et silence 


Maxime GIL