Béziers : Triomphe de Manuel Escribano et Joaquin Galfos face au Margé

Béziers, Samedi 17 août

6 toros de Robert Margé pour

Manuel Escribano : Silence / Deux oreilles
Daniel Luque : Vuelta / Oreille
Joaquin Galdos : Silence / Deux oreilles
Tiers d’arène

Après deux ans d’absence, les Margé refoulaient à nouveau le sable biterrois pour la troisième corrida de la féria. Un rendez-vous qui n’a pas emballé l’aficion sur le papier… tout juste un tiers d’arène. Il faudra remonter dans les archives pour trouver une aussi faible affluence. Très peu de monde pour accueillir Manuel Escribano et Daniel Luque a l’heure du Paseo, Joaquin Galdos étant en retard à cause du trafic routier.

Mais le public a cru passer une (très) longue après-midi après que les trois premiers Margé sont sortis sans aucune charge, ne permettant pas aux toreros de s’exprimer. Alors qu’il attendait beaucoup de sa prestation chez lui, le ganadero des « Monteilles » a eu quelque sueurs froides… avant de retrouver le sourire et de sortir par la grande porte. Récompense locale dira-t-on.

Mais il faut souligner que Manuel Escribano a fait vibrer le plateau de Valras, héritant de l’exemplaire le plus brave de l’après-midi. Puerta Gayola et pose des banderilles, dont la dernière al violin, enthousiasmant l’aficion. S’en suivie une faena vibrante, plus efficace à droite qu’à gauche. Manoletinas avant de conclure d’une entière, légèrement de côté. Deux oreilles et vuelta avec Olivier Margé, après tour de piste du toro.

Le deuxième adversaire de Daniel Luque a permis de voir une brave pique, poussant la cavalerie sur un quart de piste. Il entama la faena pieds plantés dans le sable, dessinant de vibrantes derechazos après des débuts compliqués. Le public est séduit, d’autant plus par son entière quasi foudroyante pour mettre fin au combat. Oreille.

Enfin, Joaquin Galdos a reçu deux oreilles généreuses de la part d’une présidence qui n’aura pris (quasi) que des décisions différentes de celles demandées par l’aficion. Si la faena tracée, presque à terre, a régalé par ses séries genoux à droite, le public a surtout été séduit par son engagement total face à un adversaire avec peu de charge. Et dont la faena a été dans le petit périmètre contre les planches. Entière. Deux oreilles.

Maxime GIL