Béziers : Unique oreille pour Roca Rey pour une entame décevante

La corrida mixte d’ouverture de la féria de Béziers avait amené du monde dans les gradins, pour ce qui devrait être la meilleure entrée des festivités. Mais le spectacle n’a pas été au rendez-vous, la faute à de faibles toros sans charge qui auront rendu longue l’après-midi.

Face à un premier faible toro manquant de charge et pas particulièrement coopérant, Léa Vicens s’emploie pour faire décoller sa faena et connecter avec le public. Mais son adversaire ne lui permet pas de briller. Entière suivie de dezcabello pour conclure le combat. Silence. La Nîmoise retourne en piste et combat un Fermin Bohorquez moins éteint, sans pour autant lui offrir d’avantage de possibilités pour briller. 7 dezcabellos avant de sortir sans triomphe.

Difficile entame pour Jose Maria Manzanares. Malgré une belle entrée en matière au capote, suivie d’une rencontre directe avec la cavalerie et d’un quite par chicuelinas de Roca Rey, le maestro ne parvient pas à enchaîner face à un faible adversaire qui lui inflige une cornada, l’obligeant à abréger le combat, avec efficacité. Ovation. L’Espagnol revient sur le sable accoutré différemment, un short en jean ayant été enfilé par dessus l’habit de lumière, déchiré par la cornada. La faena n’est tracée qu’à droite par le maestro qui tire difficilement quelques séries, malgré son engagement. La troisième épée est la bonne après demi-lame et pinchazo.

Andres Roca Rey n’est pas mieux loti pour son entrée en piste. S’il accueille son adversaire par une vibrante série de véroniques, la faiblesse du Victoriano ne lui permet de tirer que quelques difficiles séries à droite. Impossible pour le Péruvien de toréer sur sa gauche. Épée entière et efficace. Oreille accordée après pétition légèrement majoritaire. Puis ce n’est qu’à 20h17 que le plateau de Valras s’est enfin mis à vibrer, deux heures après le début de la course. Pieds figés dans le sable, Andrés Roca Rey entame une faena comme il en a l’habitude le soirs de sacre. Au centre du ruedo ou près des planches, le Péruvien torée le meilleur Victoriano del Rio du jour. Mais son adversaire s’affaiblit au fil du combat, même si le maestro s’attelle à proposer une faena de qualité, main droite ou main gauche. Au moins un trophée lui tendait les bras. C’était sans compter sur son épée qui, bien qu’entière, ne fut pas tomber l’animal. 7 dezcabello pour conclure une fade tarde.

3/4 d’arènes

Béziers, Vendredi 12 août 2022

Toros de Fermin Bohorquez (1/4) et Victoriano del Rio pour :
Léa Vicens : silence et silence
José Maria Manzanares : ovation et silence
Andrés Roca Rey : oreille et applaudissements

Maxime GIL