Après une féria de Vista Alegre catastrophique où les ganaderias ont quasiment toutes déçues les unes après les autres, le lot de Garcigrande de ce vendredi 28 mai a une nouvelle fois fait polémique à Aranjuez. Des toros de présentation médiocre où la noblesse de l’encaste Domecq s’est transformé en un mélange fade et sans saveur.
Dans une année où le Covid continue de perturber la programmation des plus grandes arènes (Madrid, Séville, Arles, Nîmes, Pamplona..) et met les organisateurs de spectacles isolés en difficulté, le panorama taurin actuel ne joue pas en faveur de notre secteur. La Casa Matilla, qui est l’organisateur de la Féria de Vista Alegre, Jerez ou Valladolid, continue de programmer des férias “monoencaste” où les Garcigrande, Juan Pedro Domecq, Nuñez del Cuvillo ou Garcia Jiménez vident leurs stocks. Quasiment le même constat avec Tauroemocion qui organise plutôt des courses isolées ou de courtes férias avec la présence récurrente des mêmes ganaderias.
Hier à Aranjuez, c’était autour de l’empresa Circuitos Taurinos, représentée par Carlos Zuñiga de présenter une corrida de Garcigrande de présentation médiocre, retransmise (comme les corridas de Vista Alegre) sur Toros TV. Une “promotion” de la tauromachie comme certains peuvent l’expliquer mais qui contribue surtout à sa destruction.
Alors que faut-il faire ?
Est-il encore possible de privilégier des figuras au détriment du toro ? Le public sera-t-il encore prêt à payer une place pour aller voir défiler une figura sur le sable en sortant sans avoir vu une faena digne de ce nom ? Je ne crois pas… Dans ces temps compliqués, le toro doit absolument retrouver sa place au coeur du spectacle. Nuñez del Cuillo, Garcigrande, Juan Pedro Domecq et consort… oui mais à certaines conditions !
Jean Dos Santos