Parentis : Nino Julian sort a hombros devant une novillada décevante de Los Maños

Chaud chaud le week-end des 9 et 10 août et Parentis n’a pas échappé à cette canicule. Chaud le public des arènes Portalier qui dès le samedi mettait une belle ambiance dans les arènes couvertes mais aérées où passer le petit air marin de l’Océan. Le public toujours aussi enthousiaste le dimanche et enclin à faire une belle fête a joué un grand rôle dans la réussite de cette novillada.

Première du Cycle la Novillada de la Ganadéria Los Maños était attendu par les aficionados « A los Toros » qui resteront un tantinet sur leur faim car le lot n’a pas été régulier dans la bravoure et la noblesse.

Excellent le premier (N°73) bien dans le type Santa Coloma avec sa robe grise, sa petite armure bien aiguisée et son corps bien proportionné. Il prendra 2 piques en poussant et partira du centre pour la seconde. Un novillo qui gardera une belle énergie durant toute la faéna et mourra la gueule fermée.

Nino Julian devant le premier novillo de Los Maños ©Christine Nuel

Le second (N°13) bien présenté lui aussi montrera rapidement des problèmes sur le train avant ce qui sera encore plus flagrant au moment du premiers tiers où il ne pourra pas pousser et se contentera de donner des coups de tête dans le carapaçon. Le novillo perdra beaucoup d’énergie lors de la faéna et ne sera pas bien cadré à l’épée.

Le troisième (N°38) de morphologie, couleur et trapio différent ne montre pas de défaut, il a un comportement fuyard prendra 2 piques, la première mal portée mais la seconde de loin beaucoup plus intéressante. Le novillo sème le désordre dans le ruedo aux banderilles avec 2 peones chahutés sur une pose de banderille et une mise en suerte. Ce manso va chercher sa querencia près du toril où il séjournera une grande partie de la faena.

Novillo de Los Maños ©Laurent Bernède

Le quatrième (N°40) aura le même comportement intéressant que le premier. Bien mis en suerte il prendra une belle pique servie par Gabin Réhabi, la seule, dommage personnellement j’aurai bien aimé voir la seconde. Le novillo propose du jeu tout au long de la faéna et partira rapidement au cimetière des toros. Applaudi à l’arrastre.

Le cinquième (N°36) est un novillo bien charpenté et bien armé avec une bonne énergie. Bien mis en suerte, il prendra une bonne première pique et poussera la cavalerie. Idem sur la seconde met en partant de plus loin et en répondant aux appels du picador rapidement. Le novillo a une charge courte à la faena et se retourne vite. Il sera fortement applaudi à l’arrastre.

Cid de Maria devant son second novillo de la tarde ©Christine Nuel

Le sixième (N°74) est bien présenté dans le type de la maison Santa Coloma, il prendra 3 piques la seconde étant davantage une rencontre mais la troisième sera plus dure et plus longue.Aux banderilles le novillo coupera les trajectoires provoquant un vent de panique chez les peones. Le novillo s’éteint petit à petit et ne charge plus.

Nino Julian de Nîmes aura eu les faveurs du public sur cette après-midi où il coupera une oreille à chacun de ses adversaires. Sans forcément dominer ses 2 novillos mais grâce à son énergie visible lors de ses poses de banderilles et sa détermination il enthousiasmera le public. Un peu de trémendisme pour agrémenter le tout et le tour est joué.

Cid de Maria (Silence après avis et silence) aura eu une après-midi plus compliquée montrant beaucoup de réserve dans ses passes, reculant le pied systématiquement et tuant très mal il s’excusera auprès du public à la fin du premier. Il mettra un peu plus d’engagement sur son second novillo posant les pieds dans le sable à droite et à gauche mais le manque de transmission ne lui permettra pas de motiver le public malgré une épée tombée sur laquelle le novillo tombera rapidement.

Derechazo de Pedro Luis ©Christine Nuel

Pedro Luis, péruvien, conseillé par Morenito de Aranda (Silence après avis et silence), n’aura pas de chance au sortéo avec 2 novillos difficiles, il lui faudra beaucoup de volonté lors du premier pour aller lui tirer quelques passes dans sa querencia mais la faena manque de rythme. Une épée entière puis une seconde mortelle clôtureront son premier. Sur le second le novillo manque de force et Pedro Luis essaie de lui tirer quelques séries sans intérêt tant la bête est fade. 3 épées pas bien situées puis 4 puntillas plus tard la Novillada se termine sous la bronca du public au jeune Péruvien.

Donc une première après-midi mitigée sur le plan du bétail mais une sortie à Hombros pour Nino Julian qui compensera la demie déception concernant l’élevage de Los Maños.

6 novillos de Los Maños pour
Nino Julian : une oreille et une oreille
Cid de Maria : silence après avis et silence
Pedro Luis : silence après avis et silence

Pascalito del Moun