La Real Maestranza de Caballería de Séville a créé la surprise en annonçant, dans un communiqué très bref, la nomination de José María Garzón comme nouveau gestionnaire de la plaza de toros de La Maestranza pour les cinq prochaines années. Cette décision met fin à l’époque de la société Pagés, dirigée par Ramón Valencia, dont la famille était à la tête du coso sévillan depuis plus de 90 ans.
L’annonce a étonné le monde taurin. Jusqu’à la veille, de nombreux observateurs s’attendaient à ce que Ramón Valencia poursuive son mandat. On évoquait une relation tendue entre la Real Maestranza et l’entreprise Pagés, mais que l’on pensait vouée à continuer. Finalement, la rupture était plus profonde qu’il n’y paraissait.
Pour l’heure, les conditions du nouveau contrat n’ont pas été dévoilées. À titre de comparaison, l’accord précédent obligeait l’empresa sortante à reverser 21,88 % de la facturation des corridas, ainsi que 50 % des bénéfices des autres événements organisés dans l’arène.
Qui est José María Garzón ?
Âgé de 52 ans et originaire de Séville, José María Garzón s’est imposé ces dernières années comme l’un des empresarios les plus actifs et ambitieux du panorama taurin. À la tête de Lances de Futuro, il gère déjà plusieurs arènes importantes telles que Córdoba et Málaga, ainsi que celles de Santander, Cáceres, Almería, Torrejón de Ardoz et Écija. Il s’est fait remarquer par une politique de programmation moderne et par sa capacité à dynamiser les plazas dont il a la responsabilité. Son arrivée à la Maestranza représente pour lui une étape majeure, mais aussi un défi où tradition et innovation devront cohabiter.
Avec cette nomination, un nouveau chapitre s’ouvre pour l’une des arènes les plus emblématiques du monde taurin. On peut imaginer que ce changement de gestion pourrait, peut-être, rouvrir timidement la porte à une ou deux ganaderías andalouses ou sévillanes d’encastes minoritaires — telles que Cebada Gago, Cuadri, Partido de Resina ou Saltillo — dont la présence à la Maestranza s’est fortement réduite ces dernières années. Rien n’est assuré, mais l’arrivée de Garzón laisse entrevoir la possibilité d’une programmation légèrement plus ouverte, sans rompre avec les lignes habituelles de la plaza.
