Villaseca de la Sagra : Novillada de Ana Romero – courage et engagement, mais les épées pèsent lourd

La feria de Villaseca de la Sagra poursuivait son cycle ce dimanche avec un lot de novillos bien présentés d’Ana Romero, exigeants mais donnant du jeu. Une tarde marquée par l’engagement des novilleros, ternie cependant par les échecs répétés avec l’épée, qui privèrent la tarde d’un triomphe plus éclatant.

El Mella fut l’un des noms de la journée. Devant son premier adversaire, il sut composer une faena bien structurée, alternant les deux mains avec assurance. Une pétition d’oreille, insuffisante pour convaincre la présidence, se solda par une forte ovation. Face à son second, il fit preuve d’un courage indéniable dans une prestation pleine de mérite, de nouveau chaleureusement saluée par le public.

Derechazo de El Mella ©Juan Carlos Maestre

Cristiano Torres s’illustra par son entrega. Sa première faena, très courageuse et de bon goût, perdit en intensité avec l’épée, ce qui limita la récompense à une ovation après avis et salut au tiers. Devant son second, il confirma sa réputation de novillero téméraire, allant jusqu’à se jeter le novillo dans le dos à plusieurs reprises. Le public, impressionné, l’obligea à saluer, mais encore une fois la lame lui vola tout espoir de trophée.

Toreo poderoso de Cristiano Torres ©Juan Carlos Maestre

Ignacio Candelas, plus discret, passa sans relief devant le troisième, un novillo de qualité qu’il ne sut comprendre, récoltant un silence pesant. Avec le dernier de la tarde, il montra davantage de volonté, se faisant même violemment accrocher. Malheureusement, ses difficultés à l’acier annihilèrent tout succès et il repartit également sous les silences.

Ainsi, la tarde fut dominée par le courage et l’envie, mais aussi par la dure loi des épées. Un après-midi où le public de Villaseca put mesurer l’ambition de trois jeunes novilleros, encore en quête de ce coup de grâce qui transforme l’effort en triomphe.

6 novillos de Ana Romero pour
El Mella : silence et silence
Cristiano Torres : salut après avis et salut
Ignacio Candelas : silence et silence

Juan Carlos Maestre