Soustons : El Rafi en triomphe d’une très bonne novillada de Blohorn

Soustons – Dimanche 4 août

6 novillos de Bruno Blohorn pour

André Lagravère : vuelta et salut

El Rafi : une oreille et une oreille

Yon Lamothe : salut et silence

Très bonne novillada de Bruno Blohorn pour les Fêtes à Soustons avec un lot bien présenté et encasté. Les novillos, exigeants, ont mis les piétons en difficulté tout au long de la tarde. C’est El Rafi qui s’en sort le mieux notamment face à son second qu’il torée avec précision et engagement.

El Galo et Yon Lamothe sont restés en dessous de leur lot, certes exigeant mais avec un fond de caste bien présent. La mobilité et les fortes charges des novillos, ont mis les deux novilleros en difficulté.

Réception accrochée de El Galo face au premier Blohorn armé. Le novillo reste court dans la cape du franco-mexicain, peu en confiance qui est à l’origine d’une vuelta de campana de l’animal. 1 pique avec un novillo qui pousse au contact du cheval. Tercio de banderilles inégal assuré par le novillero. El Galo torée sur le passage un novillo qui se laisse faire malgré une pointe de caste dans chaque charge. Il est exigeant et le novillero est en dessous des possibilités du bicho qui fait la loi dans le ruedo. Il tue d’une entière en jetant la muleta au museau du novillo. Efficace. Vuelta généreuse et applaudissements pour le bon novillo de Blohorn.

Réception ajustée du Rafi face au second de présentation correcte. Le novillo pousse légèrement sur la première rencontre équestre. El Rafi décide de le replacer pour une seconde charge symbolique. Le novillo est bon. Il charge avec caste dans la muleta. À droite le Rafi est dépassé par l’intensité des charges du novillo, et se voit obliger de reculer. Il se reprend à gauche où il maîtrise mieux son sujet laissant quelques détails de qualité. Il termine d’une excellente série de “luquecina” avant de conclure d’une entière tombée qui peine à faire effet. Il conclut finalement à l’aide du descabello et obtient la première oreille de la tarde.

Le troisième pousse sur deux rencontres avec force limitées. Yon Lamothe se fait prendre sans conséquence dès le début de faena. Le novillo est intéressant mais exigeant. Le manque de métier fait défaut au landais qui fait tout de même preuve d’engagement dans une faena compliquée pour lui. Il propose des sériés en s’exposant, essayant de faire les choses bien. Il tue d’une entière de côté efficace. Yon Lamothe rejoint l’infirmerie à l’issue du combat.

Le quatrième est un sobrero du même fer. Le novillo prend 1 pique en poussant au cheval, mal donnée. Tercio de banderilles partagé avec Mehdi Savalli correctement exécuté. Brindis à Vincent Destruhaut. Le novillo manque de force dans ce dernier tiers. Comme le reste du lot, il est exigeant et pose des problèmes à son opposant. En début de faena, El Galo ne trouve pas les moyens de résoudre les problématiques de l’animal. Il réduit la distance avec un toreo plus spectaculaire que profond sans toutefois soulever les foules. Une entière plate et contraire au second essai vient mettre un terme au combat.

Après réception capotera du Rafi, le novillo saute dans le callejon pour resortir quelques mètres plus loin. Le novillo prend une seule pique. Il proteste à son entrée au cheval avant de pousser la monture jusqu’au centre de la piste. Le novillo est mobile et avec du moteur. El Rafi propose une faena intéressante malgré quelques accrocs. Il laisse de l’espace à son opposant. Il réussit de bons passages droitiers en pesant sur son adversaire. À gauche, son toreo à moins de poids mais le français fait l’effort. Il tue d’un recibir tombé qui ne fait pas effet. 1 descabello. Une oreille est justement accordée.

Le dernier bien présenté comme le reste du lot prend 2 piques. Il pousse sur la première rencontre mais très peu lors de la seconde. Le toro est difficile à manier. Il exige et reste sur ses gardes tout en restant mobile. Le manque de métier de Yon se fait sentir tout comme la voltera à son premier. Il ne prend pas la mesure sur son adversaire de qualité. Il conclut d’une quasi entière en place au second essai.

Jean Dos Santos