Bilan de la Féria d’Arles 2017

Je vais être volontairement, très bref sur les 2 premières corridas qui ont vu les « triomphes » de Juan Bautista et Thomas Joubert : Présentation limite des Garcia Jimenez ressemblant davantage à des novillos qu’à des toros (nés en 04/13) et donnant un faible jeu après un simulacre de piques. Roca Rey apportant, seul un peu de variété dans ses faenas. La corrida de Juan Pedro Domecq a été nulle sur toute la ligne, Joubert apportant sa conception particulière du toreo, faite de verticalité et de variété mais aussi de sincérité.

La novillada nous a offert un bon spectacle avec dans l’ordre : Fernay, petit et joli becerro (04/14), Santa Ana (01/14) joli et bien fait, Los Galos (04/13) bien présenté, plus toro que novillo, San Sebastian (05/13) joli de trapio pais tête douteuse, Cuillé (05/13) joli novillo avec une tête très offensive et Gallon (05/13) également bien présenté. Ces novillos (ou toros pour certains) tous d’origine Domecq, ont offert un jeu varié pour les novilleros, allant de la noblesse innocente du Fernay, à l’encasté Los Galos, brave sous 2 piques et exigeant mais noble qu’il faut consentir, et au difficile, con genio Cuille ; Le Gallon et le San Sebastian, nobles mais faibles et le Santa Ana de peu de parcours après 2 piques bien prises.

Un novillero a survolé les débats par sa maitrise technique et sa connaissance des terrains et sa volonté de bien faire les choses : Adrien Salenc. Il coupe, logiquement les 2 oreilles du novillo de Marie Sara après une faena valeureuse et bien construite et sincère et 1 oreille du Gallon noble. Les 2 fois, il tue en s’engageant. Andy Younes nous a montré ses limites : superficiel et récitant sa leçon au noble Fernay et en difficulté devant le San Sebastian, à la noblesse plus difficile. Mauvaise journée, également pour Tibo Garcia, mal servi avec le Santa Ana de peu de parcours et en difficultés techniques devant le Cuillé, dur.

Beau temps, ¾ d’entrée et musique excellente(Chicuelo)

Lundi, on attendait les Pedraza de Yeltes et ils ont répondus présents, braves sous 14 piques et offrant tous du jeu avec de la noblesse vibrante pour certains (1er et 2nd), plus douces pour les autres les 3e et 6e manifestant quelques signes de faiblesse. Morenito de Aranda, Ivan Fandiño et Roman les ont bien présentés au premier tiers en les faisant bien voir.

Bonne après-midi pour les 2 premiers, Morenito de Aranda, sûr de lui et de sa technique, faisant venir de loin son toro (le 1er) et en conduisant bien la charge mais malheureux à la mort, le privant de trophée. Il a mieux tué son second, coupant une oreille, après une faena vibrante et portant sur le public. Ivan Fandiño revient bien et on a retrouvé son toreo poderoso et sincère sur 2 faenas bien construites. Son premier aurait dû (ce n’est que mon avis) faire la vuelta mais le président n’a pas voulu le revoir une 3éme à la pique alors qu’il aurait mérité de le voir une nouvelle fois rien que pour sa course vers le cheval, pleine d’alégria. Ce toro est allé à mas dans la muleta puissante de Fandiño. Les 2 fois, mises à mort engagées mais lentes d’effets (1 et 1 oreilles). Roman a vraiment souffert de la comparaison dans son engagement et techniquement.

Beau temps, le vent gênant moins les toreros que ceux de la veille alors qu’il était aussi puissant, 3/5 d’arène.

Jean Luc labarchede

Album photos Jean Pierre Souchon :

Corrida du Samedi – Triomphe de Juan Bautista

Novillada du dimanche matin – Adrien Salenc, triomphateur 

Corrida du dimanche – Triomphe de Thomas Joubert

Corrida du lundi – Bonne corrida de Pedraza