Dax : Un triomphe présidentiel pour la corrida de Pedraza de Yeltes

Dax, lundi 14 août 2017

6 toros de Pedraza de Yeltes pour
Rafaelillo : salut et 2 oreilles
Daniel Luque : 1 oreille après 1 avis et 1 oreille
Roman : silence et applaudissements

Après une matinée rythmée par la sans picadors, c’est le lot de Pedraza de Yeltes qui a foulé le sable des arènes dacquoises. Des toros de présentation correcte et inégaux de comportement. Le 4e au-dessus du lot, un toro avec du moteur et des qualités. Plus nobles que braves (sauf le 5e et 6e), c’est la déception du jour pour les aficionados venus voir des toros.

Rafaelillo intéressant face à un bon premier le temps de deux séries, passe à côté de son second, avec du moteur, choisissant un toreo circulaire, plus sûr de réussir et moins risqué mais surtout moins intéressant pour l’aficionado. Nous aurions aimé voir une faena un peu plus profonde de la part du torero de Murcia. Les 2 oreilles restent un cadeau de la présidence (nous y reviendrons plus bas).

Daniel Luque rend deux copies propres. Les deux prestations du torero de Gerena sont à la hauteur de ses adversaires avec une faena intéressante face à un premier dont personne ne pensait qu’il servirait. La seconde oreille n’aurait jamais dû être accordée. La faena de Luque est juste techniquement mais manque de transmission et d’émotion générale faute à un toro fade. Il faudra le revoir dans un futur proche.

Roman donne deux prestations différentes. Hors du coup, pour moi, face à un premier toro noble possédant plusieurs séries dans les pattes et offrant une vraie chance de succès. Roman donne une faena trop loin de son adversaire, laissant un toreo périphérique et moins dangereux prendre le dessus. Il change un peu les choses face à un second plus posé, lui convenant un peu mieux. Un peu trop superficiel dans l’ensemble malgré une volonté certaine de vouloir s’exprimer.

Un mot sur la PRESIDENCE de Mr Bernard Sicet accompagné de Franck Lanati et Jean Louis Doat, illogique du début à la fin de la corrida. Des choix incompréhensibles comme la décision de donner une vuelta posthume au sixième toro, une seconde oreille à Rafaelillo ou une oreille à Daniel Luque à l’issue de son second combat. Ne parlons pas des tercios de piques vite changer à peine la deuxième pique relevée du toro.