Madrid : Les Adolfo Martin aux abonnés absents…

Après les toros de José Escolar et Victorino Martin lors des deux derniers jours, la saga des “Albaserrada” se clôturait ce jeudi avec les toros d’Adolfo Martin. À l’image des deux dernières corridas, les “gris” d’Adolfo n’ont pas réussi à relever le niveau de cette triste semaine, bien au contraire.

Arrêtés ou faibles, ce sont finalement les deux options que nous ont offert les toros à la devise rouge et verte. Arrêtés les trois premiers et manquant de force les trois derniers malgré un fond de noblesse non exploitable. La corrida d’Adolfo Martin a vite été pliée, avec notamment l’arrivée de la pluie à mi-parcours. Rien à signaler au niveau du tercio de piques, l’un des centres d’intérêt général de cet élevage.

Antonio Ferrera a fait l’effort devant le quatrième Adolfo Martin

Antonio Ferrera a tenté de sonner la révolte le premier en allongeant sa faena devant le quatrième, noble mais trop faible pour suivre. Par naturelles ambidextres à mi-hauteur, Ferrera a justifié son statut en laissant quelques passages intéressants.

Manuel Escribano est allé à la puerta de chiquero recevoir ses deux adversaires à genoux. Deux initiatives saluées par les tendidos, tout comme son goût raffiné pour le tercio de banderilles. Deux beaux tiers bien exécutés qui ont mis un peu de gaieté à cette tarde. Face à l’impossible second, Escribano n’a rien pu faire. Mais le noble cinquième s’est peu à peu laissé aller à la tauromachie d’Escribano, qui est parvenu à lier quelques séries. La faena est allée a más avant une entière un peu basse mais efficace qui a suscité la pétition des tendidos. Non entendue par la présidence.

Manuel Escribano face au cinquième, prise de risque maximale

José Garrido n’a eu aucune option de briller devant son premier, arrêté et dangereux. Il dessina plusieurs véroniques de catégorie à la réception du dernier avant une faena décousue où le manque de force a pénalisé le rythme.

6 toros de Adolfo Martin pour
Antonio Ferrera : silence et salut
Manuel Escribano : silence et vuelta
José Garrido : silence et silence

Jean Dos Santos